Un son qu’on laisserait après soi pour marquer sa présence sur Terre, quelque chose qui circulerait dans la galaxie des signaux perdus, captés d’une manière ou d’une autre par les générations à venir, voire par celles qui ont disparu.
Greil Marcus, Like a Rolling Stone : Bob Dylan à la croisée des chemins.
Il y a toujours quelques secondes pendant lesquelles le juke-box et la chaîne hi-fi se font concurrence. Cela donne des sons et des paroles étranges, des introductions mêlées à des refrains, des gimmicks étouffant les solos, des couplets sans avenir. Un poème obscur, comme ceux qu’on croit entendre en lisant une piste musicale à l’envers, des textes implicites, des appels à la révolution, des messages sataniques. Quelques secondes… jusqu’à ce que le juke-box prenne finalement le dessus et crache les morceaux – deux pour cinquante centimes. Lire la suite →