N° 265-266 – Le blues de la démocratie

 
Épuisé
 

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Épuisé

Description

Le moins pire des régimes, la démocratie, n’en mène pas large, ces temps-ci. La mort n’arrête pas de se semer en son nom au Moyen-Orient, la comédie de la succession aura saturé les médias durant un temps excessif en France, au point que l’on se demande si le passage au quinquennat n’a pas été contre-productif : près d’un tiers du mandat présidentiel aura été parasité par la rivalité des candidats à la magistrature suprême. Et les objectifs premiers de la politique pendant ce temps-là, à savoir la coexistence pacifique et harmonieuse des citoyens, qui ont d’abord à vaquer à leurs propres tâches, avant de désigner ceux qu’ils appellent à gérer leur sort commun ?

La guerre en Irak est la caricature du déplacement d’une problématique locale vers le vaste monde. Les États-Unis savent depuis longtemps maintenant qu’ils ont besoin d’un adversaire pour se structurer eux-mêmes. Il fut un temps où la guerre des étoiles aurait pu faire l’affaire. Mais elle coûtait trop cher, et nécessitait un interlocuteur. personne n’étant de taille à rencontrer l’oncle Sam sur ce terrain, il a fallu revenir sur terre. Et renouer avec l’expérience vietnamienne, c’est-à-dire avec le désastre garanti. Au nom d’un objectif indéniable : la sacro-sainte démocratie, la formule magique qui justifie tout, y compris le massacre d’une jeunesse qui n’aurait de toute façon pas trouvé à s’insérer dans une société qui aimerait tant remplacer l’humain si encombrant par des robots.ayi

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